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La fête de Hanoucca

Par François van Deth

Lampe de hanoucca

Lampe de Hanoucca
(Musée de Bâle - Photo F. van Deth)

La fête de Hanoucca se célèbre chaque année pendant huit jours à partir du 25 Kislev, soit cette année du 10 au 18 décembre.

Littéralement, le mot hanoucca signifie « inauguration » ou « dédicace ». Cette fête commémore la victoire de Judas Macchabée et de ses frères, de la famille des Hasmonéens, sur les Grecs de Syrie en 165 avant notre ère.

Le pays était alors gouverné par le roi Séleucide Antiochus IV Epiphane qui cherchait à imposer le mode de vie grec, en interdisant un certain nombre de pratiques telles que le respect du chabbat ou la circoncision. A la suite des persécutions religieuses d'Antiochus qui culminèrent par la profanation du Temple, la destruction des rouleaux de la Tora, et la publication d'un décret interdisant l'exercice du judaïsme, Mattatias, le Grand Prêtre, refusa d'exécuter ce décret et partit en rébellion avec les juifs pieux. Son fils, Judas Macchabée, prit la tête d’une révolte qui allait durer trois ans.

Finalement, les Séleucides sont chassés, et les juifs procédèrent à la purification du Temple profané par les Grecs. C’est cette nouvelle inauguration du Temple qui est célébrée à Hanoucca.

Plus tardivement, une légende talmudique a raconté que pour redédicacer le Temple, il était nécessaire de faire brûler pendant huit jours le candélabre d’or avec une huile pure. Or, on ne trouva dans le Temple qu’une quantité d’huile pour faire brûler le candélabre pendant une seule journée. Cependant, le miracle de Hanoucca fut que le candélabre brûla avec cette huile pendant les huit jours requis.

La fête de Hanoucca célèbre donc la mémoire de cet évènement. C’est une fête de la liberté et de la lumière, symbole de la liberté.

Au cours des huit jours de la fête, on allume le premier soir une bougie et ensuite chaque soir une bougie supplémentaire sur un chandelier spécial qu’on appelle en hébreu hanoukkiah. Ce chandelier qui a pris dans l’histoire des formes variées comporte en fait neuf lampes, la neuvième étant le « chamach » c’est-à-dire le serviteur servant à allumer les autres lampes. Les lampes qui étaient anciennement des lampes à huile, sont maintenant remplacées par des bougies.

A l’origine, le chandelier de Hanoucca était placé sur le seuil des portes des maisons, de façon à ce qu’il soit bien visible. Plus tard, en particulier en Europe centrale, il était placé devant une fenêtre.

Il est de tradition de confectionner à l’occasion de la fête des plats ou l’huile est présente : beignets de pommes de terre (latkes), beignets fourrés à la confiture (soufganyot). Les enfants jouent avec une toupie (dreydel en yiddish). Sur les quatre faces de cette toupie sont inscrites les lettres noun, gimmel, , chin, initiales de la phrase nès gadol haya cham « un grand miracle se produisit là-bas».

Actuellement, dans les pays à majorité chrétienne, Hanoucca est devenu dans beaucoup de familles un substitut de Noël, où des cadeaux sont offerts aux enfants.