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Le chantre de la ville qui ne dort jamais

Par Gérard XAVIER

     Paul Benjamin Auster est né le 3 février 1947 à Newark, New Jersey, dans une famille juive de la classe moyenne originaire d’Europe centrale. Il est le fils de Samuel Auster et Queenie Bogat. Il se passionne très tôt pour le baseball, qui occupera une place importante dans certains de ses romans, et la littérature. Dans une interview en 2018 il a dit : « A 15 ans, j’ai découvert Crime et Châtiment de Dostoïevski. Ce livre m’a totalement transformé au point que je me suis dit : si écrire un livre peut apporter une telle émotion, alors c’est ce que je veux faire. »

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Paul Auster (Photo de Rafa Rivas, AFP)

     Après des études de littérature anglaise, française et italienne à la Columbia Unervisity de New York, il s’installe à Paris de 1971 à 1975 – il considèrera toujours la France comme son « deuxième pays » – , assurant des traductions d’auteurs français et éditant quelques poèmes. En 1974, il se marie avec la future nouvelliste et universitaire Lydia Davis. Ils auront un fils, Daniel, qui deviendra photographe. Après leur divorce, il épouse en secondes noces l’écrivaine et essayiste Siri Hustvedt, avec qui il aura une fille, la chanteuse Sophie Auster.

     Si les seventies sont une période de « vaches maigres », il se fait connaître en 1982 sur la scène littéraire américaine avec « L’invention de la solitude », une œuvre autobiographique où il tente de cerner son père récemment disparu. Mais il doit sa renommée internationale à sa « Trilogie new yorkaise » éditée à partir de 1985 et qui lui assurera une place de choix parmi les auteurs indissociables de Big Apple. De nombreux romans suivront, salués par la critique et le public, tous écrits sur son Olivetti Lettera 22, datant de la fin des années 1950. Il a aussi publié des recueils de poésie et a été le scénariste et réalisateur de quatre films : Smoke, Brooklyn Boogie, Lulu on the Bridge et La Vie intérieure de Martin Frost. Juliette Pommier, dans un article sur le site de Franceinfo du 1er mai 2024, dit de Paul Auster : « Auteur de plus d'une trentaine de livres, traduits dans plus de quarante langues, il a fait de New York le théâtre de nombre de ses textes. La perte de langage, les espaces blancs, la solitude et par-dessus tout les hasards de l'existence sont autant de thèmes qui parcourent l'œuvre poétique de ce grand conteur de l'Amérique, fervent démocrate. »

     Fervent démocrate, il l’est sans conteste ! Très critique des deux mandats de George W. Bush, il devient un véritable activiste durant la présidence de Donald Trump, co-fondant avec son épouse et d’autres auteurs l’organisation Writers against Trump. Mais ses engagements dépassent la seule politique : il a défendu avec vigueur Salman Rushdie après la fatwa qui l’a frappé en 1989. Ce sera le début d’une longue amitié. Il a aussi pris la défense des écrivains emprisonnés en Turquie.

     Récipiendaire de 24 prestigieux prix internationaux, Paul Auster s’est éteint à Brooklyn le 30 avril 2024.

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Sources :

Illustrations : Internet. Et Rafa Riva, AFP, pour la photo de Paul Auster.

« Paul Auster, the Patron Saint of Literary Brooklyn, Dies at 77 », article d’Alex Williams dans le New York Times (30/04/2024)
« Mort de Paul Auster, l’écrivain du hasard et de l’errance qui avait ‘New York dans la peau’ », article de Juliette Pommier pour Franceinfo (01/05/2024)
« Paul Auster, un romancier américain », article de Nicolas Richaud dans Les Echos (26/01/2018)

 

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